Comment connaître les plantes toxiques que l'on peut composter?
Voici quelques exemples de plantes que vous pouvez ou non mettre au compost.
Rhubarbe
L’élément toxique principal contenu dans les feuilles de rhubarbe est l’acide oxalique qui est toxique aux mammifères, aux oiseaux et à certains insectes s’il est ingéré en quantités importantes. Il s'agit d'un produit naturel hautement et rapidement décomposable. Les vers de terre, notamment, ont dans leur système digestif des bactéries spécifiquement chargées de sa décomposition. Si vous laissez des feuilles de rhubarbe au sol, elles se décomposent et disparaissent, d’ailleurs assez rapidement. La rhubarbe est donc compostable.
Il n’y a aucun risque que les plantes exposées au compost fait à partir de feuilles de rhubarbe ne deviennent toxiques à leur tour.
Les autres plantes toxiques
Il en va de même pour les autres plantes toxiques de nos jardins: aconit, digitale, petit prêcheur, brugmansia, nicotiana, etc.
Elles contiennent différents produits qui sont toxiques aux humains et à certains animaux mais que les microbes trouvent délicieux et se mettront rapidement à décomposer. D’ailleurs, les feuilles et tiges de pommes de terre sont toxiques aux humains et pourtant des générations de jardiniers les ont mis au compost.
Feuilles de noyer
Vous pouvez les mettre au compost, de préférence finement hachées.
Les plantes toxiques au toucher
Que dire des plantes qui provoquent des réactions cutanées au simple toucher, comme l’ortie, la berce du Caucase, le panais sauvage et l’herbe à puce ?
L’ortie est bien irritante au toucher, mais aussi, étant très riche en azote, est un excellent produit à mettre dans le compost. On le considère même un activateur de compost. Mais ne mettez que les tiges et les feuilles dans le compost, pas les racines, car elles sont envahissantes et peuvent s’échapper à la décomposition. Il faut la manipuler avec le plus grand soin: gants, manches longs, pantalons longs.
Les autorités vont vous mettre en garde contre l’utilisation de berce du Caucase et du panais sauvage dans le compost, mais c’est surtout une question de sécurité pendant la manipulation des plantes et de risque d’introduire une plante toxique à un nouveau milieu. Les deux végétaux, en fait, se décomposent rapidement dans le compost. Vous pouvez mettre leurs feuilles et tiges (pas leurs racines ou leurs semences, toutefois) dans le compost mais il serait plus sage de tout simplement les laisser décomposer au sol là où ils ont été fauchés. Ajoutez un chapeau et des lunettes de sécurité aux gants, manches longues et pantalons longs recommandés pour l’ortie si vous décidez de les composter.
L’urushiol, le produit huileux toxique présent sur les feuilles, tiges et fruits de l’herbe à la puce, est très lent à se décomposer et peut persister pendant des mois, non seulement sur la plante en décomposition, mais aussi sur les parois du composteur et sur les outils utilisés pour retourner le compost. C’est une des rares plantes qu’on ne devrait jamais mettre dans le compost. On recommande de recouvrir de terre les résidus d’herbe à la puce qu’on a coupé et de ne pas y toucher avant au moins un an. Et bien sûr de ne jamais les mettre dans le compost.