Comment cultiver les choux de Bruxelles?
Voici comment les maraîchers parisiens du 19e siècle cultivaient les choux de Bruxelles.
Ce guide provient d’auteurs du 19e siècle parisiens nous transmettant leur savoir, trucs et astuces d’agriculteur (par J. G. Moreau ET J. J. Daverne). Il est tiré du site web: l'agriculture du 19ième siècle de Bertrand Masson.
Description
Connu aussi sous les noms de chou à jets, chou à rosette ; il appartient à la section des choux verts qui ne pomment pas, et il est le seul des choux connus qui jouisse de la singularité de produire de petites pommes tout le long de sa tige.
Au mois de septembre, il est haut de 40 à 80 centimètres, et de toutes les aisselles des feuilles tombées ou persistantes naissent des rosettes de petites feuilles, qui se coiffent en petites pommes, que l’on peut cueillir dès octobre et pendant tout l’hiver ; car le chou de Bruxelles résiste bien à la gelée.
Il y a deux variétés de choux de Bruxelles également bonnes ; l’une ne s’élève guère qu’à 5o centimètres, l’autre s’élève jusqu’à 1 mètre : l’une et l’autre sont sujettes à dégénérer, si on les laisse fleurir près d’autres choux.
Sa culture
Le chou de Bruxelles se sème en avril et n’est pas d’une culture plus difficile. En le semant un peu clair, on s’évite la peine de le repiquer.
Le chou de Bruxelles, ainsi que tous les autres choux, préfère une terre assez forte, fertile et fraîche ; mais il vient assez bien aussi en terre moins substantielle.
Quand le plant est assez fort, on le plante en plein carré, en lignes espacées entre elles de 48 centimètres (les plants éloignés l’un de l’autre de 64 centimètres dans les lignes), et on l’arrose de suite.
Cependant, en culture maraîchère, il est planté en division du terrain par planches de 2 mètres 55 centimètres de largeur en ménageant un sentier de 33 centimètres entre elles pour l’usage du service ; or ceux cultivent le chou de Bruxelles en plantent un rang sur chaque bord de leurs planches, en plaçant les pieds à environ 1 mètre l’un de l’autre, de manière à ce qu’ils ne nuisent pas aux légumes qui sont dans la planche.
Ce chou ne tarde pas à allonger sa tige et à perdre ses feuilles inférieures, ce qui fait de la place pour les plantes d’alentour.
Son prédateur
Il est sujet à être dévoré par l’altise, ainsi que toutes les crucifères semées au printemps et dans l’été.
On éloigne cet insecte par des arrosements fréquents.