Comment distinguer le fumier neuf du vieux ?
Ce guide provient d’auteurs du 19e siècle parisiens nous transmettant leur savoir, trucs et astuces d’agriculteur. Il est tiré du site web : l'agriculture du 19ième siècle de Bertrand Masson.
Comment reconnaître un fumier neuf du vieux ?
Les maraîchers de Paris du IXe siècle n'employaient que du fumier de cheval ; les maraîchers l'enlevaient au moins une fois par semaine, de sorte qu'ils en amenaient, dans leurs marais, pour s'en servir, l'hiver, à faire des couches.
Ils ont remarqué que la vapeur qui s'échappe du fumier de chevaux entiers contient quelque chose de nuisible aux jeunes plantes (ex. de jeunes plants de melon tués par cette vapeur).
Ce fumier ainsi amoncelé s'échauffe, jette son feu, comme l'on dit, et, après environ un mois, il a perdu sa chaleur, s'est desséché et n'est plus du fumier neuf.
Le fumier des chevaux hongres ne produit pas le même effet.
Le vieux fumier
Les maraîchers du IXe siècle l'empilaient en plusieurs meules et dont ils se servaient plus tard. En restant ainsi amoncelé pendant six, cinq, quatre ; trois, deux et un mois, il perdait sa chaleur et son titre de fumier neuf, et prend celui de fumier vieux.
En novembre, les maraîchers recommençaient à faire des couches, et comme il arrivait journellement du fumier neuf, ils réchauffaient le fumier vieux en le mêlant par moitié avec le neuf, en l'arrosant si nécessaire.