Comment manger vos mauvaises herbes?
Votre potager est envahi par le pourpier, votre pelouse est jaune de fleurs de pissenlit et l’herbe aux goutteux a avalé votre jardin d’ombre tout rond. Autrement dit, les mauvaises herbes dominent votre vie! Que pouvez-vous faire?
Et si vous mangez vos mauvaises herbes, non seulement cela vous aidera à les contrôler, mais elles ne seront plus, par définition, des mauvaises herbes, mais des plantes utiles. Vous gagnez sur toute la ligne!
Voici quelques mauvaises herbes que vous pouvez mettre dans l’assiette:
Chénopode blanc (Chenopodium album)
Cette mauvaise herbe annuelle fort répandue, aussi appelée chou gras, poule grasse ou poulette grasse, a une longue histoire d’utilisation comme légume et peut se consommer crue ou cuite.
Toute la plante se mange, des feuilles aux tiges, en passant par les graines et les fleurs.
Herbe aux goutteux (Aegopodium podagraria)
Cette plante vivace envahissante a des feuilles comestibles… qui d’ailleurs dégagent un bel arôme frais lors de la récolte.
C’est un légume printanier: vous voudriez la récolter avant que la floraison débute, car les feuilles mûres ont un goût désagréable… et un effet laxatif pas toujours apprécié.
Ortie (Utrica dioica)
Certes, vous devez faire attention lorsque vous récoltez cette plante aux poils si irritants, mais la soupe à l’ortie est délicieuse et les jeunes feuilles constituent un excellent substitut pour les épinards, en particulier dans les soupes et les ragoûts.
Les feuilles séchées peuvent être utilisées pour faire une tisane médicinale et il existe même une bière d’ortie! Le séchage ou la cuisson enlèveront l’effet irritant de la plante.
Pissenlit (Taraxacum officinale)
À peu près tout est comestible sur cette plante utile.
es jeunes feuilles sont délicieuses dans les salades et les quiches, tandis que les plus matures ne seront pas aussi amères si vous les faites cuire à la vapeur. Les fleurs et les boutons floraux, doux et croquants, sont comestibles crus ou frits ou peuvent être utilisés pour faire du vin de pissenlit.
Vous pouvez bouillir ou rôtir les racines et les manger comme légume racine ou encore les sécher et les faire rôtir pour faire un substitut de café.
Plantain (Plantago major)
Légume-feuille nutritif, le plantain est riche en calcium et en vitamines A, C et K.
Les jeunes feuilles sont tendres et délicieuses.
Les plus matures ont besoin d’un peu de cuisson et conviennent mieux alors aux soupes et aux ragoûts.
C’est aussi une plante médicinale qu’on peut appliquer sur les plaies et les piqûres pour faciliter la guérison et prévenir l’infection.
Le plantain est un peu l’aloès des climats tempérés!
Pourpier (Portulaca oleracea)
Il suffit de le rincer, le hacher et le manger!
Les feuilles et les tiges peuvent être utilisées dans les salades, les sautés, les soupes, les ragoûts et bien d’autres recettes encore.
Et il est bon pour la santé: le pourpier contient plus d’acides gras oméga-3 que tout autre légume à feuilles!
Renouée du Japon (Fallopia japonica, maintenant Reynoutia japonica)
Certainement l’une des mauvaises herbes les plus envahissantes de la planète, cette vivace géante est quand même comestible.
Dans certaines régions d’Asie, on l’appelle d’ailleurs la rhubarbe des pauvres et, en effet, elle a vraiment le même goût que la rhubarbe.
On récolte les pousses printanières qui ressemblent alors à des turions d’asperge.
On peut les manger crues, mais elles sont meilleures cuites avec du sucre: elles peuvent alors servir dans n’importe quelle recette qui demande de la rhubarbe.
Trèfle blanc (Trifolium repens) et trèfle rouge (Trifolium pratense)
Les deux espèces ont des feuilles et des fleurs comestibles.
Ajoutez-les à presque n’importe quel plat ou utilisez les fleurs pour faire de la gelée.
Vous avez probablement déjà mangé du trèfle indirectement, car le miel de trèfle, produit par les abeilles à partir de fleurs du trèfle, est largement disponible.
Et beaucoup d’autres
Voici quelques-unes des nombreuses mauvaises herbes qui sont comestibles. Vous en découvrez davantage sur leur utilisation culinaire* sur n’importe quel site Web consacré aux plantes sauvages comestibles.