Comment reconnaître la brûlure bactérienne?
Lorsqu'une branche noircit en pleine période de croissance, on peut soupçonner la brûlure bactérienne.
Le feu bactérien, appelé brûlure bactérienne
Le feu bactérien, appelé brûlure bactérienne au Canada, est une maladie qu’on voit sur les arbres et arbustes de la famille des Rosacées: cerisiers, pommiers, aubépines, pruniers, sorbiers, rosiers, cotonéasters, framboisiers, etc., mais aussi sur le lilas et certains autres arbres et arbustes.
Il semble arriver de nulle part, en pleine période de croissance.
Soudainement, les feuilles d’une ou deux branches noircissent et courbent vers le bas, mais sans tomber.
Les fruits, s’il y en a, se momifient.
Souvent, les feuilles et les fruits persistent sur l’arbre tout l’hiver.
La deuxième année, d’autres branches sont touchées. La maladie s’étend rapidement, provoquant chancres, écoulements et décolorations de l’écorce sur les branches les plus importantes et la mort rapide des rameaux atteints.
La cause
Cette maladie est causée, comme le nom le dit, par une bactérie (Erwinia amylovora dans le cas des Rosacées) qui est surtout transportée jusqu’à l’arbre par les abeilles ou d’autres insectes lors de la pollinisation, puis est répandue par la pluie ruisselant vers le bas de la plante.
Dans bien des cas (chez les sorbiers et les cerisiers sauvages, notamment), c’est une maladie reliée à la sénescence. L’arbre est déjà sur le déclin ; la brûlure vient l’achever. Dans ces cas, il n’y a rien d’autre à faire que de couper et de brûler l’arbre atteint pour que la maladie ne s’étende pas à d’autres plantes des environs.
Tristement, la maladie touche aussi certains arbres et arbustes jusqu’alors en pleine santé, notamment les fruitiers, et peut alors mettre fin prématurément à leur production.
L’effort pour sauver la plante demeure souvent vain
Habituellement, on investit beaucoup d’efforts pour sauver l’arbre malade, mais la maladie progresse tous les ans et on finit par s’admettre vaincu lorsque la dernière branche meurt.
Devant un diagnostic de feu bactérien, il vaut souvent mieux éliminer le malade tout de suite, surtout s’il s’agit d’une «plante ornementale», car il cessera rapidement de jouer son rôle principal!
Par contre, un fruitier atteint de la maladie peut encore produire de bonnes récoltes pendant plusieurs années et vous pouvez juger si le fait d’essayer de le maintenir en vie encore quelque temps vaut l’effort.
Le traitement généralement recommandé
C’est surtout par la suppression des branches atteintes du feu bactérien qu’on arrive à avoir un certain contrôle de la maladie.
Par temps sec, et dès que vous remarquez l’infestation, coupez les rameaux atteints entre 30 et 60 cm en dessous de la partie infectée et brûlez-les.
Stérilisez les sécateurs entre chaque coupe avec de l’alcool isoprolique (à friction).
Et croisez-vous les doigts!
Choisissez des variétés résistantes
Il n’y a pas vraiment de traitement préventif contre la brûlure bactérienne… sauf d’éloigner des fleurs les abeilles et autres pollinisateurs qui transportent la maladie à l’origine. Mais alors, il n’y aura pas de fruits (un peu désolant si la plante à protéger est un fruitier comme c’est habituellement le cas !).
L’idéal, donc, c’est de planter, dès le début, une variété reconnue comme résistante à la brûlure bactérienne. On en trouve notamment chez les différentes variétés de fruitiers.