Comment s’assurer que l’eau s’infiltre bien dans le sol lors de l’arrosage des végétaux?
Voici comment les maraîchers parisiens du 19e sicles s'assuraient que l'eau s'infiltre dans le sol lors de l'arrosage des végétaux.
Ce guide provient d’auteurs du 19e siècle parisiens nous transmettant leur savoir, trucs et astuces d’agriculteur (par Yves Hérody). Il est tiré du site web: l'agriculture du 19ième siècle de Bertrand Masson.
La porosité
La porosité du sol est toujours occupé par de l'air ou par de l'eau, en alternance. Ces deux éléments sont indissociables dans la porosité et se remplacent continuellement.
L'infiltration
L'infiltration, qui est la vitesse de passage de l'eau dans les vides du sol, est le secret de l'aération et tout se joue dans les cinq premiers centimètres. Peut importe la taille du tracteur et la profondeur de travail de l'outil, aucun ne peut aller mettre de l'air à un mètre de profondeur. En effet l'eau doit passer très rapidement de la surface à en profondeur pour ne pas asphyxier la vie. Les racines vont la suivre tout aussi vite ! Ainsi il vaut mieux de gros arrosages à intervalles longs plutôt que des petits tous les jours.
Exemple de vigne dans un règosol (98 % de cailloux et 2 % de particules fines). De la vigne est plantée avec de la tourbe et de l'irrigation, la racine ne sortira jamais des mottes et les plants meurent rapidement (classique en maraîchage). Si on fait une plantation dans un trou romain c'est à dire qu'on fait un trou où on mélange de la matière organique (MO) et le sol du lieu, pour que la plante puisse s'en sortir la première année, sans goutte à goutte mais avec des bassinages (très vielle technique, on arrose avec 50 L une fois par mois), les racines descendent rapidement en profondeur et la plante est autonome en deux ans. Réalisé en Crète où il ne pleut pas de mars à novembre.