Comment se prémunir contre l'herbe à puce?
L’herbe à la puce, aussi appelée herbe à puce, sumac grimpant ou sumac vénéneux (Toxicodendron radicans) est strictement nord-américaine. Elle est largement distribuée aux États-Unis et dans le sud du Canada. Les Nord-Américains — et les visiteurs en Amérique du Nord — doivent toujours être aux aguets. C’est de loin la cause principale des irritations allergiques dans les régions où elle pousse.
Toxique au toucher
Son nom botanique est Toxicodendron!
Elle produit une huile appelée toxicodendrol ou urushiol qui provoque des démangeaisons et des éruptions cutanées allergiques par contact direct ou indirect ou par l’inhalation de fumée.
Réactions différentes
Tout le monde n’est pas également touché par cette plante.
La plupart des gens subissent des réactions cutanées désagréables, mais peu durables et sans séquelles, mais certaines personnes finissent à l’hôpital et d’autres encore (on dit 15 % de la population) n’y réagissent pas du tout.
Mais même les gens apparemment immuns peuvent développer une sensibilité à force de contacts répétés, car c’est une réaction allergique.
Vous ne réagirez pas nécessairement au premier toucher, mais par la suite, chaque contact additionnel empirera vos souffrances.
Où les trouvent-on?
Cette plante de la famille des Anacardiacées est très largement distribuée. L’herbe à la puce (T. radicans, anc. Rhus radicans) est présente dans presque tous les biomes, au soleil ou à l’ombre, dans les sols secs ou humides, acides ou alcalins, etc.
On la trouve en forêt, dans les champs, sur les falaises et aussi dans les jardins, notamment le long des clôtures.
Pourquoi ce dernier endroit? Parce que les oiseaux mangent les fruits (seul l’être humain semble avoir un réel problème avec le toxicodendrol; les autres animaux sont épargnés) et atterrissent sur les clôtures où ils laissent tomber les graines dans leurs déjections.
Ses caractéristiques
La forme la plus largement distribuée est T. radicans rydbergii (parfois traitée comme une espèce à part entière, T. rydbergii), un petit arbuste de 30 cm de hauteur (dans le Nord) à 200 cm de hauteur (dans le Sud). Elle forme souvent un couvre-sol, s’étendant par drageonnement pour créer un vaste tapis. Il existe aussi une forme grimpante (T. radicans radicans) qui monte jusqu’à 20 m dans les arbres grâce à des racines aériennes. On rencontre la forme grimpante dans l’est des États-Unis, dans le sud de l’Ontario et dans le sud-ouest du Québec.
On reconnaît surtout l’herbe à la puce par ses feuilles trifoliées… mais d’autres plantes aussi portent trois folioles, notamment le fraisier, le trèfle et le haricot.
Ce qui rend l’herbe à la puce difficile à reconnaître est que son feuillage est variable: il est généralement luisant, mais peut être mat et est souvent à marge lisse, mais parfois aussi à marge dentée ou lobée. Il est utile de savoir que les feuilles sont alternes, jamais opposées (une façon de le distinguer des jeunes érables à Giguère ou negundo [Acer negundo], notamment, qui ont des feuilles trifoliées très similaires à ce stade de leur vie), que les nervures sont proéminentes et que chaque foliole se termine en une pointe mince.
Couleur des feuilles
Généralement, la feuille est vert rougeâtre au printemps, vert foncé l’été et rouge, jaune ou orange flamboyant à l’automne. Les fleurs verdâtres sont insignifiantes et les baies blanc gris côtelées — produites seulement par les plantes femelles — sont surtout visibles quand les feuilles tombent. Elles peuvent être encore sur la plante au printemps, à la fonte des neiges.
Problème souvent estival
Même si les tiges nues hivernales sont toxiques, c’est généralement avec le retour des beaux jours que l’herbe à la puce fait ses ravages. En effet, combien d’enfants, libérés des cours d’école pour l’été, reviennent à la maison plaqués d’irritations cutanées!
Vous pouvez facilement entrer en contact avec l’herbe à la puce en faisant du jardinage, du camping ou des randonnées en forêt. La pire des souffrances survient en camping sauvage quand on utilise par mégarde une feuille d’herbe à la puce comme papier toilette.
Un mythe courant dit que l’allergie revient tous les ans à la même date. Ce n’est pas vrai, bien sûr — il faut un contact physique avec le toxicodendrol pour stimuler une réaction —, mais si vous faites toujours la même activité à la même date tous les ans, comme ouvrir le chalet à la fin de mai, vos symptômes réapparaîtront annuellement peu après.
Important de la contrôler
Une plante aussi dangereuse n’a pas sa place près des êtres humains. Si vous en avez sur votre terrain, du moins dans un endroit où des gens ou des animaux domestiques peuvent la rencontrer, il est de votre devoir de citoyen de la contrôler. Mais comment?
Si vous êtes atteint
Très rapidement, dans les cinq minutes du contact si possible, lavez la région touchée à l’eau froide (pas à l’eau chaude, qui ouvrira les pores et empirera la situation). Pour soulager les démangeaisons et les rougeurs, des compresses froides peuvent être utiles, tout comme la lotion calamine. Votre pharmacien aura peut-être d’autres solutions. Et n’hésitez pas à consulter un médecin si la réaction va au-delà d’une simple irritation cutanée.