Comment cultiver des plantes mycorhiziennes en permaculture?
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Présentation
Ce projet consiste à cultiver des plantes mycorhiziennes en permaculture, en créant un environnement propice à la symbiose entre les plantes et les champignons mycorhiziens. Les mycorhizes améliorent l'absorption des nutriments, renforcent la résistance aux maladies et augmentent la résilience des plantes. En suivant ces étapes, vous pourrez favoriser une croissance saine et durable dans votre jardin tout en enrichissant la biodiversité et la santé du sol.
Matériaux
Compost
Paillis
Spores mycorhiziennes
Graines ou plants
Marc de café
Outils
Grelinette
Fourche-bêche
Kit de pH
Arrosoir
Pelle
Étape 01
Préparer le sol et choisir l'emplacement
La préparation du sol est la première étape pour cultiver des plantes mycorhiziennes en permaculture. Commencez par choisir un emplacement approprié, idéalement sous des arbres ou arbustes qui procurent un ombrage partiel. Cela simule l'environnement forestier naturel où les mycorhizes prospèrent. Le sol doit être bien drainé; pour le vérifier, creusez un trou de 30 cm de profondeur et remplissez-le d'eau. Si l'eau s'infiltre en moins de 30 minutes, le drainage est correct. Aérez le sol à l'aide d'une grelinette ou d'une fourche-bêche sans le retourner profondément, pour préserver la structure existante et les mycorhizes potentielles. Ajoutez 5 à 10 cm de compost bien décomposé pour enrichir le sol en matière organique. Évitez le labour profond qui pourrait détruire les réseaux mycéliens naturels. Le pH du sol doit être entre 6 et 7; vous pouvez le tester avec un kit de pH disponible dans le commerce. Corrigez le pH si nécessaire avec du soufre pour l'acidifier ou de la chaux pour le rendre plus alcalin. Appliquez une couche de paillis organique de 5 à 8 cm, comme des feuilles mortes ou des copeaux de bois, pour conserver l'humidité et protéger le sol.
Étape 02
Sélectionner et planter des espèces mycotrophes
Le choix des plantes est déterminant pour le succès de la mycorhization. Optez pour des espèces ayant une forte capacité à former des mycorhizes, telles que les légumineuses (pois, haricots, trèfles) et certains arbres fruitiers (pommiers, poiriers, noisetiers). Ces plantes bénéficieront grandement de la symbiose avec les champignons mycorhiziens. Évitez les brassicacées et les chénopodiacées, car elles ne s'associent pas avec les mycorhizes. Avant de planter, inoculez les graines ou les racines avec des spores mycorhiziennes disponibles dans les magasins spécialisés ou collectées dans des forêts locales. Pour les arbres et arbustes, creusez des trous deux fois plus larges que la motte et d'une profondeur équivalente à la hauteur de la motte. Plantez en respectant un espacement de 30 à 50 cm entre les plantes herbacées et de 2 à 5 mètres pour les arbres, selon leur taille adulte. Après la plantation, arrosez généreusement jusqu'à ce que le sol soit humide à une profondeur de 15 cm pour aider les spores à coloniser les racines.
Étape 03
Gestion écologique et sans chimie
Maintenir un environnement sans produits chimiques est fondamental pour la santé des mycorhizes. Évitez l'utilisation de fongicides systémiques, qui peuvent tuer les champignons bénéfiques. En cas de maladies ou de ravageurs, favorisez des solutions biologiques comme l'utilisation de purins de plantes (ortie, prêle) pour renforcer les défenses naturelles des plantes. Les fongicides naturels à base de cuivre peuvent être utilisés avec parcimonie en cas d'infection sévère, mais avec prudence. Encouragez la présence de prédateurs naturels, par exemple, en installant des hôtels à insectes ou des nichoirs à oiseaux pour attirer les coccinelles et autres prédateurs de pucerons. Pratiquez la rotation des cultures pour limiter l'accumulation de pathogènes spécifiques dans le sol. En termes d'engrais, préférez les matières organiques comme le compost ou le fumier bien décomposé, appliqués deux fois par an à raison de 2 à 3 kg par mètre carré. Ces pratiques soutiennent un écosystème riche et équilibré, favorisant la prolifération des mycorhizes.
Étape 04
Entretenir et surveiller la santé du sol
L'entretien du sol est une tâche continue qui garantit la prospérité des mycorhizes. Surveillez régulièrement la santé de vos plantes; des feuilles vertes et vigoureuses sont un signe de symbiose réussie. Si vous observez des signes de stress, comme des feuilles jaunissantes, vérifiez le pH du sol et ajustez-le si nécessaire. Maintenez une couche de paillis de 5 à 8 cm pour garder le sol humide et réduire les fluctuations de température. Arrosez vos plantes tôt le matin ou en fin de journée pour minimiser l'évaporation, en veillant à ce que le sol reste humide jusqu'à une profondeur de 10 à 15 cm. Évitez le compactage du sol en limitant le piétinement et en utilisant des chemins balisés. Introduisez des plantes couvre-sol comme les fraisiers ou les trèfles pour réduire l'érosion et conserver l'humidité. Ces plantes aident également à maintenir la structure du sol et à favoriser la biodiversité, ce qui est bénéfique pour les mycorhizes.
Étape 05
Promouvoir la biodiversité et le renouvellement
La biodiversité est un pilier de la permaculture et joue un rôle clé dans la mycorhization. Diversifiez les espèces végétales en intégrant des fleurs compagnes, des herbes aromatiques et des cultures intercalaires. Les plantes mellifères, comme la lavande et le tournesol, attirent les pollinisateurs, renforçant ainsi la résilience de votre jardin. Pratiquez la rotation des cultures tous les ans pour éviter l'épuisement du sol et réduire les risques de maladies. Chaque saison, ajoutez une couche de compost de 5 cm pour nourrir le sol et les champignons mycorhiziens. Évitez de laisser le sol nu; utilisez des engrais verts comme la phacélie ou la moutarde pour enrichir le sol en azote et matière organique. Ces pratiques stimulent la biodiversité du sol et favorisent un environnement où les mycorhizes peuvent se développer et améliorer la santé globale de l'écosystème de votre jardin.
Portez des gants de jardinage pour protéger vos mains lors de l'aération du sol et de l'utilisation de compost. Assurez-vous de vérifier régulièrement le pH du sol, car un sol trop acide ou alcalin peut nuire à la symbiose mycorhizienne.
Et vous, qu'en pensez-vous?
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