Comment et pourquoi choisir un revêtement de sol perméable ?

Avec une population urbaine qui ne cesse d’augmenter, de plus en plus de surfaces inertes sont installées dans nos villes.

Les stationnements, les trottoirs, les entrées et même les toits n’absorbent pas l’eau comme un champ ou une forêt l’aurait normalement fait.

Ainsi, l’étalement urbain entraîne un effet de «jungle de béton».

Il y a tellement de chaussées imperméables partout que, quand il pleut beaucoup, les égouts pluviaux débordent, à tel point que cela peut endommager les égouts et les systèmes septiques et même briser les routes.

Toutes ces canalisations d’égout artificielles acheminent l’eau très rapidement vers les rivières et les océans à proximité, mais ce n’est pas de l’eau propre. En coulant sur les surfaces inertes des villes, l’eau absorbe des contaminants venant de voitures et de camions ainsi que des sels de déglaçage et d’autres produits chimiques, contaminants qui peuvent être nocifs pour la vie animale dans les cours d’eau dans lesquels cette eau polluée se déverse.

Par exemple, une étude réalisée dans la région de Baltimore, Maryland, a montré comment les eaux de ruissellement se déversant dans les rivières, mais provenant de zones agricoles et de zones fortement urbanisées, étaient chimiquement fort différentes l’une de l’autre. Cette étude a révélé notamment la présence accrue de carbone et d’azote dans l’eau provenant de zones dominées par un nombre important de surfaces imperméables comme les villes. Ce problème de pollution sévit sans doute dans toutes les grandes villes.

Une solution à ce problème serait d’assurer de nouveau le lien entre les précipitations et le sol. Une chaussée poreuse permet à l’eau de se drainer jusqu’au sol en-dessous qui peut alors jouer son rôle naturel de filtre très efficace.

Le béton et l’asphalte poreux paraissent identiques aux matériaux habituels. Cependant, leur structure interne comprend de l’espace vide entre les particules, contrairement au béton ou à l’asphalte conventionnels.

Cette construction nécessite un peu plus d’efforts à l’installation, car le mélange est généralement plus épais que pour les matériaux conventionnels et donc plus difficile à verser.

L’installation nécessite également une couche de gravier et de roche sous le revêtement poreux.

Cela permet à l’eau de circuler librement jusque dans le sol sous-jacent.

Les pavés perméables semblent identiques aux pavés ordinaires, mais les petits espaces laissés entre chaque pavé permettent à l’eau de s’infiltrer dans la roche et le sol en dessous.

Tout comme pour l’asphalte et le béton poreux, il faut poser ces pavés sur une couche de gravier et de roche.

On place également du géotextile entre les couches pour éviter la pénétration de semences de plantes indésirables dans les couches inférieures.

Étant donné que les pavés perméables sont installés individuellement, ils peuvent être facilement enlevés ou remplacés s’ils sont endommagés ou nécessitent des réparations.

Le revêtement poreux est un moyen simple pour permettre à l’eau d’accéder au sol dans des zones où l’infiltration d’eau n’est autrement pas assurée. Construire des parcs de stationnement ou des rues où les précipitations peuvent se drainer à travers le revêtement permettra de minimiser les coûts liés à l’installation d’infrastructures de drainage des eaux pluviales.

Il réduira également la quantité de contaminants qui pénètre dans les rivières et les ruisseaux environnants et aidera à reconstituer les aquifères et autres sources d’eau souterraines sous nos pieds!