Comment savoir s'il est plus avantageux de détruire ou de rénover?
En rénovation, il y a toujours une part d’inconnu. Si on évalue mal la situation, restaurer peut revenir plus cher que de construire du neuf.
Vérifier les éléments fondamentaux de la structure
La première des choses est de vérifier les fondations, la toiture et l’ossature de la maison qui doivent être en bon état.
S’ils sont affaiblis, mieux vaut ne pas rénover, car on ne veut pas investir sur une structure défaillante.
La mérule pleureuse
La mérule pleureuse (un champignon), est aussi appelé « cancer du bâtiment » parce qu’une fois installé dans une maison, la seule solution est de la détruire.
Ce champignon absorbe l’humidité du bois et entraîne son assèchement.
À terme, le bois se décompose et il n’est plus capable de soutenir la maison.
Le radon
Le radon est la 2e cause de cancer des poumons au Québec. C’est un gaz radioactif naturel qui se forme pendant le processus de dégradation de l’uranium présent dans le sol.
Il existe des tests à installer chez soi, pour 3 mois, en saison de chauffage. La concentration à ne pas dépasser est de 200 Bq/m³ (becquerel au mètre cube).
Quand les taux sont dépassés, il est nécessaire de dépressuriser sous la dalle de béton.
Et investir dans un bon échangeur d’air participe aussi à garder un logement sain.
Rénovation écologique pour budget limité
S’il n’est pas nécessaire de changer les matériaux, mieux vaut les garder. Le geste le plus écolo reste de ne pas jeter ce qui est encore en bon état.
Il est toujours plus avantageux d’utiliser le matériel jusqu’à la fin de sa vie :
- Le coût environnemental est réduit quand on limite la consommation d’énergie grise.
- Le coût économique est plus intéressant quand on investit dans ce qui est essentiel.
Prenons le cas d’une rénovation de murs. Plusieurs choix s’offrent à nous en fonction de l’état du bâtiment :
- L’enveloppe extérieure du bâtiment est à refaire : on rajoute de l’isolation avant de refaire le parement.
- Les murs intérieurs sont à refaire : on change l’isolation dans la maison.
- Les murs doivent être rafraîchis : on applique de la peinture naturelle.
Les enduits de chanvre sur les murs
Permet une meilleure régulation thermique et hygrométrique de la maison ou du condo.
Les enduits de chanvre ajoutent également un peu de masse thermique, favorisant ainsi la conservation de la chaleur.
Ils ont des propriétés hygroscopique (absorber l’humidité et la diffuser quand l’air est plus sec). Cela participe à réguler l’humidité et apporte du confort.
On peut ajouter ces enduits sur les panneaux de gypse ou le vieux plâtre. On n’a alors pas besoin de dégarnir les murs, ce qui est parfait pour une rénovation écologique et économique.
Le choix des matériaux pour préserver la qualité de l’air
Dans les commerces, on trouve encore beaucoup de matériaux qui contiennent des produits pétrochimiques. Ils auront un impact négatif en dégageant des particules toxiques dans votre habitation. Il faut choisir des porduits COV (composés organiques volatils).
Pour les planchers par exemple, évitez les revêtements de prélart, vinyle ou PVC. Ils sont faits avec du pétrole et ils sont particulièrement irritants pour les asthmatiques.
Le marmoléum est une alternative intéressante et abordable qui ne dégage pas de COV. C’est un type de linoléum fabriqué à partir de matériaux naturels (bois, résines végétales, huile de lin, jute).
Pour les bois agglomérés, choisissez du bois certifié qui ne contient pas de formaldéhydes ajoutés.