Comment faire des couches sourdes pour vos semis?
La couche chaude est une technique, élaborée au XIXe siècle, permettant des cultures précoces, ceci grâce à la chaleur résultant de la fermentation de fumier frais. Cette couche chaude est surmonté d'une couche de terreau et le tout est recouvert d'un châssis. On peut ainsi réaliser des semis très tôt dans la saison. C'est entre autre grâce à cette méthode que les maraîchers parisien du XIXe siècle obtenaient des melons mûrs à Paris dès le mois d’avril et faisaient 8 récoltes de légumes par ans. Les couches tièdes sont similaires aux couches chaudes. Il y a également les couches sourde. Voici comment on la faisait au 19e siècle.
Ce guide provient d’auteurs du 19e siècle parisiens nous transmettant leur savoir, trucs et astuces d’agriculteur.
Pour réaliser cette fiche Bertrand Masson s'est inspiré de trois livres du XIXe siècle :
- Le potager moderne par Gressent de 1863 et 1895 pour la 9e édition (professeur d'arboriculture et d'horticulture) ;
- Manuel pratique de culture maraîchère par Courtois-Gérard de 1863 (marchand grainier et horticulteur) ;
- Manuel pratique de la culture maraîchère de Paris par J. G. Moreau et J. J. Daverne de 1845 (les deux auteurs sont des jardiniers-maraîchers parisiens).
Il est tiré du site web: l'agriculture du 19ième siècle de Bertrand Masson.
Fabrication de couches sourdes
On les fabrique fin mars début avril quand les gelées sont rares.
On les monte dans des tranchées de 0,8 m à 1 m de large et profonde de 15 à 20 cm. On peut employer toutes les matières fermentescibles pour leur confection : 1/3 de fumier de cheval ou de vache (mêlé à du fumier de porc ou de lapin) et 2/3 de mousse, feuilles, tiges tendre de genêt, d'ajoncs, de bruyères, roseaux ou même tonte de gazon ou herbes coupées. Il se prépare de la même manière que pour les autres couches, foulé et humidifié.