Comment les plantes myrmécophytes viennent en aide aux fourmis?
Certaines plantes d’intérieur sont dans la nature, des «plantes à fourmis», des myrmécophytes, (Le mot myrmécophyte vient du grec myrmex (fourmis) et phuton (plante)).
Ces plantes vivent en symbiose avec les fourmis, une forme de mutualisme où chaque espèce aide l’autre. Il y a d’ailleurs plus de plantes myrmécophytes qu’on ne le pense: des milliers d’espèces dans plus de 100 familles de plantes.
Les myrmécophytes fournissent généralement soit gîte soit nourriture aux fourmis.
Les myrmécophytes qui offrent le gîte
Les myrmécophytes qui offrent le gîte aux fourmis sont les plus faciles à reconnaître. Généralement, ils ont un organe bien visible qui est anormalement enflé et creux ou qui contient des passages vides.
Parfois, il y a même une ou des ouvertures pour donner accès aux fourmis, ou encore, une section où l’épiderme est très mince et par laquelle elles peuvent alors facilement pénétrer. L’organe qui les accueille peut être une tige, un tubercule, un rhizome, une feuille ou une épine.
Les fourmis pénètrent dans l’organe enflé déjà existant et y élisent résidence. On appelle ces résidences des domaties ou, pour être plus spécifique, des myrmécodomaties.
Les plantes myrmécophytes qui ont des nectaires extrafloraux
Les plantes myrmécophytes ont souvent des nectaires riches en sucres, appelés nectaires extrafloraux, situés ailleurs que sur leurs fleurs, souvent sur les feuilles ou les tiges. On peut en déduire qu’ils ne sont pas utilisés pour assurer la pollinisation, mais pour d’autres fins, généralement pour attirer les fourmis qui alors protègent et nettoient la plante.
Les plantes myrmécophytes qui produisent sur leur feuillage de petites excroissancess
Certains myrmécophytes produisent sur leur feuillage de petites excroissances riches en lipides, sucres et protéines appelées corps beltiens que les fourmis peuvent ramasser pour rapporter à leur nid.