Comment réagir à un hématome, écrasement et morsure selon la Wilderness Medicine?
Durant les 3 jours de formation au Wilderness Medicine, nous enchaînons sur les hématomes, les abrasions, les blessures perforantes, les coupures, les amputations, les évulsions, les écrasements et les morsures.
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Différents degrés de gravité
Toutes ces blessures impliquent, à un degré plus ou moins important, une destruction des tissus (peau, vaisseaux sanguins, muscles, cartilages...).
Elles peuvent revêtir diverses formes et leur gravité peut aller de mineure (égratignure) à menaçante pour la vie de la victime (blessures perforantes, coupures graves, perte d’un membre ou écrasement).
Risque d'infection
Elles peuvent aussi impliquer des risques importants d’infection, puisque «l’intérieur » du corps devient exposé à « l’extérieur » et à son cortège de germes. Les coupures et les morsures, particulièrement.
Blessures complexes et graves
Certaines de ces blessures sont nécessairement complexes et graves, et dépassent les capacités d’intervention du secouriste amateur. L’écrasement d’un membre (mains sous un rocher, p.ex) peut combiner fractures, déchirures et hémorragie interne. C’est dès lors une urgence médicale, qui nécessite une évacuation.
Blessures simples
Au contraire, des blessures « simples » comme une coupure propre ou une abrasion, peuvent raisonnablement être traitées par le secouriste amateur.
Les blessures « simples » peuvent être traitées par le secouriste amateur pour autant qu’il:
- Soit équipé d’une trousse de secours correcte ;
- Applique les bonnes techniques ;
- Pratique une surveillance active de la plaie après traitement.
L'hygiène
L’hygiène est primordiale pour le traitement des plaies ouvertes, car le risque d’infection est grand.
On ne fera jamais faux en nettoyant ce type de plaie avec beaucoup d’eau (stérilisée!), encore mieux si elle est savonneuse (un simple pain de savon peut suffire, pas besoin de gel-mousse aromatisé).
L’ajout d’une seringue dans la trousse de secours permet d’irriguer les plaies profondes avec vigueur. De même, des brucelles stérilisées permettront de retirer les petits corps étrangers (gravillons, débris végétaux...) dans la plupart des plaies abrasives.
Traitement d'une coupure simple
Traitement :
- le nettoyage à l’eau savonneuse ;
- les steristrips pour resserrer les lèvres de la blessure ;
- la pose d’un pansement étanche mais transparent.
Traitement d'une coupure profonde / Doigt sectionné
Traitement :
- arrêt du saignement par compression ;
- nettoyage de la plaie sur la « grande victime » (eau traitée, si possible avec du savon) ;
- pansement compressif et protectif sur la plaie.
Elle n’oublie pas non plus la « petite vic- time », le doigt , dans l’espoir qu’il puisse être recousu à l’hôpital.
Le doigt
A retenir!
Un membre amputé doit être : retrouvé (si possible !), nettoyé (comme pour la plaie), stocké dans un sac plastique (un sachet ziploc s’y prête très bien), et ce sac conservé au frais, par exemple dans une bouteille Nalgene.
Bien noter sur la bouteille « Doigt de Lena », avec la date.
On évitera bien évidemment les dégâts dus au gel sur le membre amputé, et on préférera ainsi pour sa conservation l’eau (même très froide) à la glace ou à la neige
Blessure perforante
En cas de blessure perforante par un corps étranger, il ne faut pas retirer l’objet, au risque de provoquer une hémorragie.
On peut tout au plus le couper à ras si son encombrement gêne la mise en place d’un pansement ou le transport du blessé, et que la combinaison « froid+- métal » peut s’avérer problématique pour le bien-être du patient. En effet, l’objet métallique conduisant le froid jusqu’à l’intérieur du corps de la victime augmente le risque d’hypothermie.
Protéger la plaie du mieux possible en enfilant des morceaux de bandages pour couvrir la plaie complètement.
Hospitalisation requise. Appeler les secours.